Tous les articles par kronos

Braille, inauguration et bénédiction de la nouvelle croix

Samedi 20 septembre en fin d’après-midi, une cinquantaine de personnes étaient rassemblées pour assister à l’inauguration et à la bénédiction de la croix de Braille nouvellement restaurée. Claire Benhamel prit d’abord la parole pour présenter l’équipe à l’origine de cette belle réalisation et signaler la présence des élus, Jean-François Braissand, maire d’Entrelacs, et Claire Cochet, maire déléguée d’Albens.

René Canet fait l'historique du projet.
René Canet fait l’historique du projet

Ce fut ensuite au tour de René Canet de faire avec humour l’historique de cette restauration, mais aussi de souligner le rôle déterminant des habitants de Braille dans cette aventure de préservation du petit patrimoine local et religieux, dont la présence à côté du bassin remonte à 1901. Avant de bénir la croix, le père François Jaeger rappela l’importance des croix dans notre environnement local, placées aux carrefours comme sur les sommets, « pour marcher sur le chemin dans l’espérance ».

Il n'y avait pas que des « Braillards » ce soir
Il n’y avait pas que des « Braillards » ce soir

Après avoir remis aux artisans, chevilles ouvrières de ce projet, un colis de remerciement, et souligné le bel ouvrage façonné par François Delorme, ébéniste à la retraite, la soirée s’est terminée autour d’un apéritif offert par la municipalité, suivi d’un repas partagé. Une bien belle soirée.
Merci à Bernard Goddard et Bernard Fleuret pour les clichés.

Une croix harmonieuse dans les matériaux qui sont ceux du bassin voisin (pierre et chêne)

Les tours de César à Cessens : Journées du patrimoine

Le samedi 16 septembre dernier, à l’occasion des Journées européennes du patrimoine, l’association Kronos proposait une visite guidée des tours de César à Cessens.

La visite était conduite par Rodolphe Guilhot, enseignant d’Histoire-Géographie et guide du Patrimoine Savoie-Mont-Blanc en formation. Durant une balade de 2h, le groupe de visiteurs a pu découvrir le site des tours de César, récemment défriché par l’équipe de l’association Kronos : l’occasion de visiter les ruines du château-neuf et du château-vieux et d’en apprendre davantage sur l’importance stratégique du site et les évènements qui s’y sont déroulés au Moyen-Age durant les guerres entre le comté de Savoie et le comté de Genève (fin XIIIe-début XIVe siècles).

Les journées du Patrimoine aux Tours de César

La visite s’est achevée près de la chapelle Notre Dame de La Salette avec un pot de l’amitié et des discussions entre les participants. Après avoir procédé à un défrichement du site pour le valoriser davantage, l’association Kronos espère pouvoir mener un projet de protection et de mise en valeur et de sécurisation du site. En attendant, touristes et randonneurs peuvent toujours faire une pause de quelques instants dans ces ruines médiévales qui ont marqué l’histoire de l’Albanais et des pays de Savoie

Pour suivre les actualités de Kronos rendez-vous sur le site www.kronos-albanais.org et la page facebook Kronos.

Découvrir des objets anciens avec Kronos

Samedi 2 septembre, comme chaque année, Kronos tenait son stand au Forum des associations à Albens (Entrelacs). À la manœuvre, l’équipe traditionnelle avec Raymond George, Denis Berthet, Gérard Pignard-Berthet pour la mise en place du stand, Annie Mirabé notre photographe, Marius Bonhomme et Jean-Louis Hebrard pour les objets présentés.
Les visiteurs étaient invités à découvrir quelques objets anciens apportés sur le stand. Une lessiveuse, un appareil à griller le café et même des outils préhistoriques ont attiré l’attention des visiteurs qui étaient invités à les identifier.

Cliché A. Mirabé
Cliché A. Mirabé

Étonnement dans les yeux des enfants, questionnement de la part des parents… Les échanges furent enrichissants pour tous. Les bénévoles en ont profité pour donner des informations sur le fonctionnement de Kronos (adhésion, visite guidée d’Albens, inscription Journées du patrimoine, découverte de l’espace patrimoine, intervention dans les écoles…).

Pour faire bouillir le linge autrefois
Pour faire bouillir le linge autrefois

De belles adhésions ont été enregistrées (deux couples).
Une dernière information, pour toutes ces activités il faut nous contacter sur le site www.kronos-albanais.org

Pavement romain (tomettes)
Pavement romain (tomettes)

Journées du Patrimoine 2023 : samedi 16 septembre

À l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le samedi 16 septembre, l’association Kronos vous propose une visite guidée du site des Tours de César à Cessens. Sur ce site médiéval se trouvent les vestiges de deux châteaux, le château-vieux et le château-neuf, dont les ruines dominent le lac du Bourget et la plaine de l’Albanais. L’occasion de découvrir leur histoire et les évènements dont ils furent le théâtre, avec une vue imprenable sur le lac du Bourget.

  • Départ à 14h30 à la chapelle Notre Dame de la Salette (Cessens)
  • Il est conseillé de prévoir des chaussures de marche ou des
    baskets, voire des bâtons de randonnée.
  • En cas de pluie la visite sera annulée.

Découverte en famille du passé d’Albens et de l’Espace patrimoine

La famille Besseas, une amie et leurs enfants sont partis à la découverte du passé antique et ancien d’Albens le samedi 15 juillet.
Rendez-vous était donné à 10 heures devant le centre administratif pour commencer par la découverte de l’inscription romaine qui s’y trouve (inscription du IIème siècle en l’honneur de l’empereur Trajan).

Le bornio

Après un passage vers le « bornio » (fontaine publique datant de 1836), le groupe s’est rendu au quartier du paradis (ancien cimetière) pour observer la colonne romaine qui s’y trouve (hauteur : 4 mètres ; vestige d’un ancien temple). La matinée s’est achevée à l’Espace patrimoine (rue du Mont-Blanc) où les collections ont retenu l’attention de tous.

Lecture d’un ancien cadastre avec nos visiteurs (Cliché Delphine Besseas)

Vous souhaitez vous aussi découvrir le riche passé d’Albens, les collections de l’Espace patrimoine, contactez-nous par l’intermédiaire de notre site www.kronos-albanais.org pour fixer un rendez-vous.


Jean-Louis Hebrard

Kronos, sur le nouveau trajet de la ronde des fours

Ce dimanche 30 juillet, l’équipe de la société d’histoire locale avait installé un panneau explicatif à Braille, là où existait autrefois une digue médiévale. Car au programme de la ronde des fours cette année, il y avait l’étang de Braille, une création des comtes de Savoie du XIVème siècle.

Toute l’équipe des historiens

Grâce à des photographies réalisées à l’aide d’un drone, il était possible de montrer l’étendue de cet étang, réserve de poissons pour l’approvisionnement de la cour comtale à Chambéry. Les randonneurs ont aussi pu découvrir les restes de la digue du Moyen Âge, en grande partie détruite avant 1866 lors de la construction de la voie ferrée.
Les nombreux marcheurs ont pris le temps de s’arrêter pour suivre les explications de l’équipe, ravis de replonger ainsi dans un lointain passé. Tous nous ont donné rendez-vous l’an prochain.

Les marcheurs attentifs aux explications de René Canet


Merci Annie pour les clichés et Bernard G. pour la retouche.

Exploration archéologique avec les classes de CP/CE1 de l’Albanaise – 1er juillet 2023

Les petits explorateurs des classes de M-F. Eynard et C. Moggi partaient ce lundi 1er juillet à la découverte du passé lointain d’Albens, de la pierre à cupules (préhistoire) à l’inscription latine à l’honneur de Trajan (IIème siècle), de la colonne romaine du Paradis à l’Espace patrimoine et ses collections archéologiques.

Au Paradis
Au Paradis

De belles sorties, le matin pour la classe des CP/CE1 et l’après-midi pour les CP. La halte à l’Espace patrimoine à été appréciée en cette période de forte chaleur. La classe de C.Moggi pose devant le « musée » rue du Mont-Blanc avant de regagner l’Albanaise.

Photo souvenir
Photo souvenir devant l’espace patrimoine
Photo souvenir au Paradis

Merci aux enseignantes pour les photographies.

J-L Hebrard

Des héros à gogo

De nombreux exploits sont accomplis durant les années 50, sur les océans, dans les altitudes extrêmes, dans les profondeurs sous-marines, dans les airs et l’espace. Des hommes et des femmes s’illustrent alors dont les noms sonnent encore à nos mémoires.
La presse, la radio, l’édition nous font connaître leurs exploits. Ils sont suisses, britanniques, français ou norvégiens et tout simplement extraordinaires. À ces héros bien réels se rajoutent tous ceux que la presse enfantine propose : aviateur à la Buck Dany, trappeur à la Davy Crockett, anti-héros sans emploi à la Gaston Lagaffe.
Avec l’apparition du Livre de Poche en février 1953, c’est le monde de l’exploration qui fait irruption dans notre quotidien. Leurs couvertures illustrées, leurs tranches de couleurs vives (petite réclame intégrée au livre) captent l’attention des jeunes et moins jeunes lecteurs. D’un simple coup d’œil, il devient possible de s’embarquer sur un radeau à travers le Pacifique et de tenir la barre avec le norvégien Thor Heyerdahl comme nous y invite la photographie du Poche intitulé « L’expédition du Kon-Tiki ».

Traverser le Pacifique (collection particulière)
Traverser le Pacifique (collection particulière)

Le livre de Poche, dont un exemplaire sort chaque semaine, va très vite se démultiplier en sous-séries spécialisées, notamment celle qui va publier « les récits d’exploration, d’aventures et de voyages les plus originaux et les plus passionnants ». Cette dernière vise à entraîner le lecteur « dans des découvertes surprenantes : fonds sous-marins, ou grottes préhistoriques, sommets enneigés ou volcans, déserts de glace ou de sable ». Les titres annoncés vont contribuer à une connaissance plus exacte du monde et de ses habitants à une époque où l’on commence seulement à partir en vacances au bord de la mer en France ou chez nos voisins européens. Aussi est-ce un véritable dépaysement que de pouvoir devenir « Naufragé volontaire » avec Alain Bompard, de se lancer dans « L’expédition Orénoque-Amazone » à la suite d’Alain Gheerbrant ou de vivre la « Victoire sur l’Everest » aux côtés d’Edmund Hillary et de son compagnon népalais Tensing.

Sur l'Everest (collection particulière)
Sur l’Everest (collection particulière)

Dans la même collection, le livre de Jacques-Yves Cousteau et Frédéric Dumas attire le regard avec sa belle couverture montrant des plongeurs munis de porte-flash, s’enfonçant calmement dans les profondeurs du « Monde du silence ».

Dans les profondeurs marines (collection particulière)
Dans les profondeurs marines (collection particulière)

Après le livre, le commandant Cousteau tourne avec Louis Malle un film qui sort en salle en 1956 et obtient la même année la palme d’or au festival de Cannes. Jacques-Yves Cousteau à bord de son navire océanographique la Calypso devient alors le principal héros de l’aventure des grandes profondeurs. Les magnifiques images qu’il nous livre sur l’univers sous-marin transforment peu à peu les simples baigneurs en plongeurs impatients de partager les mêmes découvertes.
Dans le domaine aérien, c’est une française qui s’illustre dès 1951 en décrochant le record du monde féminin de vitesse en volant à plus de 755 km/h. Belle-fille du président de la république, Jacqueline Auriol va enchaîner les exploits dans son duel avec l’aviatrice américaine Jacqueline Cochran en volant de plus en plus vite jusqu’à atteindre des vitesses supersoniques.

Journal de Spirou (collection particulière)
Journal de Spirou (collection particulière)

Les belles histoires de l’Oncle Paul que publie le journal Spirou, mettent en valeur le courage et l’intrépidité de cette aviatrice. Avant de parler de ses exploits, le conteur rappelle son terrible accident à bord d’un avion amphibie qui l’immobilisa plus d’une année à l’hôpital où elle dut subir près de trente opérations avant de reprendre les commandes d’un avion. Les journaux destinés à la jeunesse proposent surtout des héros de papier dont certains s’inscrivent dans le contexte des guerres récentes, d’autres qui traversent toute l’Histoire du monde et quelques-uns qui préfigurent l’entrée dans la société de consommation et de loisirs.

Timour
Timour

Voici d’abord Timour dont les aventures sortent en 1953 dans le journal de Spirou. Max Mayeu dit Sirius et Xavier Snoeck sont les créateurs de ce héros aux cheveux roux qui va vivre à travers l’histoire de sa famille plus de vingt siècles de l’histoire de l’humanité.
Les jeunes lecteurs sont rapidement conquis par ces « Images de l’Histoire du Monde » remarquablement documentées qui vont les faire passer de la préhistoire à Babylone, à l’Egypte des pharaons puis à Carthage et Rome avec deux épisodes aux titres plein de mystères : Le fils du centurion et Le gladiateur masqué. Le Moyen-âge confronte ensuite Timour aux Vikings, aux Arabes en Espagne et à bien d’autres adversaires. Le héros privilégie l’amitié comme il l’affirme à la fin du premier épisode en gravant sur un talisman « deux mains jointes qui sont le signe de l’amitié et d’autres qui se tendent ». Une pierre, lit-on dans la dernière image, qui « revient au fils de Timour qui la transmettra à ses enfants et aux enfants de ses enfants. Ainsi ils n’oublieront jamais… ».
Un autre héros, aviateur et américain, entraîne le jeune lecteur dans la guerre du Pacifique puis dans les tensions de la Guerre froide. Buck Dany est un pilote moderne, maîtrisant la technologie, la vitesse, défendant le bien face aux forces du mal. Derrière des planches documentées et précises sur les multiples modèles d’avions, de fusées, de navires de guerre, on trouve en filigrane le conflit idéologique qui traverse les années50.
Buck Dany, le facétieux Sonny Tuckson, et le calme Tumbler aux allures de vedettes de cinéma vont être mis sur la touche par un nouveau venu aux espadrilles échancrées, à l’allure trainante et à la philosophie « cool » bientôt promu à une future célébrité : Gaston Lagaffe.
Ce dernier, entré par effraction dans l’univers de la bande dessinée va devenir une vedette emblématique de toute une génération qui se retrouvera parfaitement dans les aventures de ce perturbateur patenté.

Jean-Louis Hebrard