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AG 2019 et conférence

Kronos vous invite à son Assemblée Générale, qui aura lieu le vendredi 29 mars 2019, à la salle des fêtes d’Épersy, à 20h.

À l’issue de l’AG, M. Guillaume Veillet, ethno-musicologue, donnera une conférence « L’Albanais en musique et chansons ».

Elle sera suivie par le verre de l’amitié. Venez nombreux !

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Faits curieux et historiques

En 1860, c’est bien connu, la Savoie a été rattachée à La France.
Napoléon III, nouveau maître de notre ancestrale contrée, en fit dresser une carte d’état-major pour et par ses armées, car celles effectuées de 1854 à 1856 par les Italiens laissaient à désirer.

L’orthographe du nom de certaines communes étant restée délicate, M. Louis Pillet, de l’académie des Sciences de Savoie, se proposa de les réorthographier afin de faciliter la tâche aux militaires, aux voyageurs et à l’administration.
Les travaux ont été achevés en 1886. Ainsi la dénomination de nos villages et hameaux, dont l’origine remonte pour la plupart, au XVIIIè siècle, a été en partie modifiée.

Voici quelques exemples de cette opération :
Auparavant, Dressy s’appelait Druissy ; Marline, La Martine ; Lépau, Les peaux ; Orly, Dorlier, et cela en raison d’un sieur François d’0rlier, Seigneur de Montfalcon en 1447 et qui laissa son nom à ses terres.
Futenex qui était « l’un des plus grand hameaux d’Albens » s’appelait, avant 1866, Maison Moliard, et tira son nouveau nom de la présence dans ses parages, d’une « source minérale Ferrugineuse ».
Sur la Biolle, il y eut moins de changements, mais Tarency se nommait Tareusy ; Roasson, Rousson et Longefan, Longefau.
De même à Cessens, les Granges s’appelaient les Gragnats ; à Saint-Girod, Maclin s’appelait Marclens et Épersy s’écrivait avec un « z ».

On ignore encore l’impact que ces transformations ont eu sur les populations : intérêt, indifférence, rejet ?
Toujours est-il que certaines communes ou lieux-dits comme Braille, Saint-Girod, Dominian (1), Piollat (à Cessens), après avoir vu leur orthographe modifiée en haute sphère, n’en ont pas moins gardé aujourd’hui leur ancestrale appellation.

Une preuve que l’homme ne peut pas toujours défaire ce que l’homme a fait.

Gilles Moine
Article initialement paru dans Kronos N° 1, 1986

(1) NDK : Comme indiqué en commentaire de cet article, il faut lire ici « Domian ». Le choix a été fait de garder l’article tel que paru en 1986.