Samedi 2 septembre, comme chaque année, Kronos tenait son stand au Forum des associations à Albens (Entrelacs). À la manœuvre, l’équipe traditionnelle avec Raymond George, Denis Berthet, Gérard Pignard-Berthet pour la mise en place du stand, Annie Mirabé notre photographe, Marius Bonhomme et Jean-Louis Hebrard pour les objets présentés. Les visiteurs étaient invités à découvrir quelques objets anciens apportés sur le stand. Une lessiveuse, un appareil à griller le café et même des outils préhistoriques ont attiré l’attention des visiteurs qui étaient invités à les identifier.
Cliché A. Mirabé
Étonnement dans les yeux des enfants, questionnement de la part des parents… Les échanges furent enrichissants pour tous. Les bénévoles en ont profité pour donner des informations sur le fonctionnement de Kronos (adhésion, visite guidée d’Albens, inscription Journées du patrimoine, découverte de l’espace patrimoine, intervention dans les écoles…).
Pour faire bouillir le linge autrefois
De belles adhésions ont été enregistrées (deux couples). Une dernière information, pour toutes ces activités il faut nous contacter sur le site www.kronos-albanais.org
Les petits explorateurs des classes de M-F. Eynard et C. Moggi partaient ce lundi 1er juillet à la découverte du passé lointain d’Albens, de la pierre à cupules (préhistoire) à l’inscription latine à l’honneur de Trajan (IIème siècle), de la colonne romaine du Paradis à l’Espace patrimoine et ses collections archéologiques.
Au Paradis
De belles sorties, le matin pour la classe des CP/CE1 et l’après-midi pour les CP. La halte à l’Espace patrimoine à été appréciée en cette période de forte chaleur. La classe de C.Moggi pose devant le « musée » rue du Mont-Blanc avant de regagner l’Albanaise.
Photo souvenir devant l’espace patrimoinePhoto souvenir au Paradis
Comme tous les ans, Kronos était présent à la journée « troc plantes » organisée par l’association des « Jardins de l’Albenche ».
Le trio sous le barnum (Cliché Jacques Thomé)
La journée pluvieuse ne nous a pas interdit d’assurer notre présence grâce au barnum installé par les services de la commune à la demande de Raymond. De grandes grilles nous ont permis d’installer les panneaux conçus et réalisés par René et Jean-Louis, panneaux consacrés au thème de l’eau et à l’Albenche. Le public attiré par cette thématique a beaucoup posé de questions, les échanges ont été fructueux. Les photos sur le dernier débordement de l’Albenche en ont étonné plus d’un.
Avril 2023, l’Albenche est sortie de son lit (cliché B.Fleuret)
À la fin de la matinée, la venue des élus nous a donné la possibilité de rappeler tout l’intérêt que porte Kronos au patrimoine local, à son étude et à sa préservation. Le repas de midi nous a été offert par l’association que nous avons remercié par l’intermédiaire de sa président Cécile Burgod. Rendez-vous a été pris pour 2024.
L’association KRONOS pour la réalisation d’un ouvrage « Cent ans de Rosières à Albens » recherche des documents plutôt anciens de préférence (photos ou témoignages).
Ces derniers concernent :
La rosière, son couronnement et son environnement bien sûr.
La fête foraine (photos d’enfants ou adultes sur des manèges..)
Les animations du dimanche après midi. (jeux…)
La course cycliste.
Les documents seront scannés et vous seront rendus très vite.
En cas de publication la provenance sera notifiée.
À nouveau Kronos était présent au marché de Noël d’Albens. Un emplacement avait été mis à notre disposition à l’entrée de la salle d’animation juste à côté du fauteuil du père Noël. Nous avons rapidement noué de bonnes relations avec ce dernier qui a bien voulu être photographié en compagnie de Denis, Jean-Louis et Raymond.
Qu’il est grand ce père Noël !
Bien visible, notre stand a été bien fréquenté et nous avons vendu pas mal de revues et de cartes postales (collection B.Fleuret) pour une somme dépassant cinquante euros.
En discussion (cliché J Thomé)
Une présence qui a permis aussi de multiplier les contacts, d’apprendre et d’échanger.
Il faisait un peu froid à ce samedi matin 10 décembre (cliché J Thomé)
Un remerciement à l’association « Anim’actions » et à Christel Sacco pour leur accueil. Rendez-vous est pris pour « l’an qué ven » !
Cette année Kronos proposait comme participation au téléthon une balade à travers Albens pour découvrir le petit patrimoine local (souvent peu connu), et pour offrir une visite de l’Espace patrimoine sous la conduite de Raymond George et de Jean-Louis Hebrard. Une participation de deux euros était demandée aux inscrits.
Une dizaine de personnes s’est retrouvée vers 10h devant le Centre administratif, lieu de départ de la balade. Tout commence par la découverte de l’inscription latine installée devant la mairie, qui permet d’évoquer l’importance d’Albens à l’époque de l’empereur Trajan au IIème siècle. La seconde étape nous conduit au bord de l’Albenche toute proche, où l’on parle des dangers mais aussi des ressources qu’offrait cette rivière autrefois. La grande digue achevée en 1910, les escaliers de l’ancien lavoir, le pont sarde qui enjambe la D 1201 offriront l’occasion de raconter quelques moments de la vie d’antan.
Le lavoir est mentionné sur ce plan de 1908.
Une troisième étape fait la part belle à la fontaine publique construite en 1836 en bordure du carrefour central du village, et qui nécessiterait aujourd’hui d’être l’objet d’une plus grande protection.
La fontaine publique de 1836 appelée aussi « le bornio ».
La visite de l’ancien cimetière d’Albens (quartier du paradis) constituait l’étape suivante. Elle a offert l’occasion de parler encore une fois de l’antiquité du lieu (colonne romaine), mais aussi de l’ancienne église, détruite au milieu du XIXème siècle, et du cimetière avec ses tombes célèbres, dont celle du général Mollard.
Colonne romaine dites « des curés ».
Le passage par l’Espace patrimoine et ses collections d’objets et maquettes clôturait vers 12h cette visite. À la demande des participants, nous rappelons que des visites de ce genre peuvent être organisées à la demande en passant par notre site www.kronos-albanais.org
Le 14 juillet 2022 a été couronnée la 100ème rosière d’Albens.
Si l’on se réfère au dictionnaire, le terme de rosière sert à designer une « jeune fille vertueuse à laquelle, dans quelques localités, en vertu d’une coutume ancienne on décerne solennellement une récompense ».
Mais qui était Benoit Perret ?
Benoit Perret
Au départ de cette tradition à Albens se trouve Benoit Perret, albanais d’origine très modeste mais courageux et ambitieux.
Il est né en 1844, l’aîné d’une famille de cinq enfants.
En 1854, son père Joseph décède à l’âge de 38 ans, les travaux agricoles et la construction de sa maison au Mazet auront eu raison de sa santé. Benoit l’ainé est âgé de 10 ans et le benjamin de la famille a seulement… 5 mois.
Joseph, le père, laisse sa femme Justine âgée de 34 ans dans un grand désarroi face à cette terrible situation. Sans ressource et sans aide financière, Benoit et sa mère assureront tous les deux la subsistance de la famille tant bien que mal.
En 1860, année du rattachement de la Savoie à la France, Benoit à 16 ans. Il part travailler comme manœuvre sur la construction de la voie ferrée Annecy-Aix-les-Bains dans le but toujours de gagner l’argent nécessaire à la survie de sa famille.
Fin 1864, il « monte » à Paris, ce qu’il voulait faire depuis toujours. Il trouve un emploi dans une brasserie près de la bourse et fréquentant le milieu boursier, s’y intéresse et acquiert par lui-même une instruction qui lui avait fait défaut dans sa jeunesse.
Les années passent, Benoit fait même venir son frère à Paris qui peut étudier et devenir plus tard pharmacien. Quant à Benoit, il intègre enfin la bourse et devient coulissier. (On dirait maintenant agent de change).
Ses affaires prospèrent jusqu’en 1917, on pense que la catastrophique opération de l’emprunt russe mettra fin à son activité. Il revient au Mazet avec un bon pécule, agrandira le domaine familial, veillant encore sur toute sa famille devenant pour tous « l’oncle Joseph », le bienfaiteur.
Rappelons que Benoit Perret était célibataire et sans descendance. Il se retirera à Aix-les-Bains, mais avant son décès, fait legs à la commune d’un capital destiné à récompenser une jeune fille méritante… la rosière était née à Albens. Cette dernière désignée pour l’année en cours est chargée de déposer chaque mois, si possible, quelques fleurs sur sa tombe.
À cette époque, le cérémonial de la rosière était courant dans la région parisienne où Benoit Perret a beaucoup vécu. Nul doute qu’après son expérience personnelle où depuis l’âge de dix ans, il a remplacé le père, il a voulu importer à Albens cette manifestation mettant à l’honneur un enfant méritant.
Il faut avoir en mémoire que dans ces années-là, l’espérance de vie était courte et souvent après le ou les décès des parents, l’ainé(e) se substituait à ces derniers pour la survie d’une famille quelque fois très nombreuse.
Ainsi, à Albens, depuis 100 ans, toutes les municipalités successives ont entretenu cette tradition d’honorer la rosière pendant la fête patronale le premier dimanche de juin.
Même pendant la guerre, une rosière était désignée, le maire lui rendait visite pour lui remettre le legs, mais pas de défilé bien sûr, occupation oblige. Quelque fois, dans ces années de guerre, la rosière faisait un don aux prisonniers de guerre.
Benoit Perret, décédé en 1920, est enterré à Albens dans le caveau familial fleuri pendant un an par la rosière et entretenu par la commune et cela depuis cent ans… belle tradition.
Benoit Perret a fait aussi profiter de son aisance financière sa commune. Ainsi, il a financé l’achat de l’horloge de notre clocher, mais aurait aussi participé à la souscription pour la construction du monument aux morts.
Kronos effectue toujours des recherches sur ce personnage, éminent bienfaiteur de la commune que vous connaissez maintenant un peu mieux.
B. Fleuret, d’après un article d’Albert Chiron dans le numéro 12 de notre revue.