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Kronos, sur le nouveau trajet de la ronde des fours

Ce dimanche 30 juillet, l’équipe de la société d’histoire locale avait installé un panneau explicatif à Braille, là où existait autrefois une digue médiévale. Car au programme de la ronde des fours cette année, il y avait l’étang de Braille, une création des comtes de Savoie du XIVème siècle.

Toute l’équipe des historiens

Grâce à des photographies réalisées à l’aide d’un drone, il était possible de montrer l’étendue de cet étang, réserve de poissons pour l’approvisionnement de la cour comtale à Chambéry. Les randonneurs ont aussi pu découvrir les restes de la digue du Moyen Âge, en grande partie détruite avant 1866 lors de la construction de la voie ferrée.
Les nombreux marcheurs ont pris le temps de s’arrêter pour suivre les explications de l’équipe, ravis de replonger ainsi dans un lointain passé. Tous nous ont donné rendez-vous l’an prochain.

Les marcheurs attentifs aux explications de René Canet


Merci Annie pour les clichés et Bernard G. pour la retouche.

Kronos était à la ronde des Fours 2022

Vers 8h30 toute l’équipe de Kronos était en place autour de René Canet pour installer à l’entrée du bassin de Braille un panneau consacré au thème de l’eau.

Nous avions choisi de l’intituler « Quand l’eau courante n’arrivait pas directement aux robinets des habitations ». Pour illustrer le thème, des séances de repérage photographique avaient été réalisées les jours précédents par Bernard G., Robert, Jean-Louis et bien sûr René. Nous en avons tiré quelques clichés illustrant notre affichage, racontant comment et où il fallait aller chercher l’eau, au puits, à la fontaine (privée ou publique) et au bassin et lavoir.

Cliché des années 1970 (lavoir à localiser)
Cliché des années 1970 (lavoir à localiser)

Enfin, une dernière partie était consacrée à la lessive. Un ancien cliché tiré des archives Kronos montrait un lavoir avec la lessive prête au rinçage ; sur une idée d’Annie, les marcheurs de la ronde des fours ont été mis à contribution pour nous aider à localiser ce cliché ancien (probablement à Lépau).

Dès 9h, les marcheurs sont arrivés et sans interruption Annie, Denis B., Bernard G., Robert, René, Gérard, Jean-Louis se sont relayés pour faire des commentaires et répondre aux questions. Dans le même temps nous en avons profité pour distribuer des flyers pour les Journées du patrimoine le samedi 17 septembre (Du Bornio au Paradis).

La presse est venue couvrir notre présence à la ronde des fours avec le passage de l’Hebdo et du Dauphiné (merci à Jacques Thomé pour l’intérêt qu’il porte à notre association).

L’équipe de « La Place du village » en action.

Nous avons aussi reçu la visite de l’équipe de « La place du village », qui a fait un court reportage et interview de René et Jean-Louis. Au total, beaucoup de contacts ont été pris durant cette matinée qui s’est achevée par un repas au bassin avec plateaux repas offerts par l’organisation de la Ronde des Fours (un grand merci). En fin de circuit, passage de Marius Bonhomme et Bernard Fleuret qui font quelques beaux clichés.

Les quelques clichés d’illustration peuvent être complétés par tous ceux que vous voudrez bien nous envoyer.

La ronde des fours… Et des fourches

Les marcheurs de la ronde des fours d’Albens, le dimanche 30 juillet, furent nombreux à s’intéresser au stand de Kronos au bassin de Braille. Ils purent faire connaissance des revues, des livres et des flyers que leur distribuaient les membres de l’association annonçant le « parcours découverte » des vestiges d’Albinum (Albens dans l’antiquité) proposé dans le cadre des journées européennes du patrimoine les 16 et 17 septembre 2017.

Les moules des fourches
Visite des marcheurs sous le bassin de Braille

À côté du stand de Kronos, toujours sous le bassin de Braille, se dressaient des moules flanqués de leurs fourches en bois en cours de fabrication. C’est ainsi que la plupart des marcheurs apprenaient l’existence de l’entreprise Édouard Verguin de Saint-Félix qui façonna des fourches en frêne jusqu’en 1949. Il fit son apprentissage chez Jean-Pierre Conversy de Saint-Girod qui lui aussi en fabriquait (voir revue Kronos n°1 article Maryse Portier). Sa formation terminée, il prit la succession de son père qui dans la foulée arrêta sa fabrication de râteaux en bois.
Il choisissait lui-même ses frênes sur pied. Une fois abattus, ils étaient découpés à la battante (scie) puis séchés, de la découpe naissait une planche d’environ 2,50 m de long sur 6 cm de large et 3 cm d’épaisseur. Deux coups de scie à une extrémité de 70cm donnaient naissance aux dents de la fourche. Le futur outil se dessinait déjà. La fourche était placée ensuite sur un moule équipé de 4 coins mobiles qui façonnaient la courbure du manche et des dents ainsi que leur écartement grâce à la souplesse que la vapeur et l’eau bouillante procuraient au bois. Les coins étaient poussés à l’aide d’un maillet, à la demande. Parvenu à sa forme définitive en état brut, cette fourche était retirée de son moule, on l’affinait à l’aide d’un « kté paryeu » (une plane) et une râpe à bois.

Les moules des fourches
Les moules des fourches

Édouard Verguin développa son entreprise. 6 à 7 employés fabriquaient ces fourches vendues non seulement dans les petites fermes de l’Albanais et les environs, mais même jusque dans le midi de la France où il effectuait des livraisons avec son camion. Cette entreprise, très connue à l’époque, s’arrêta brutalement le 30 novembre 1949. Une chaudière à gaz de bois explosa. Édouard Verguin, grièvement blessé, décéda 3 jours plus tard. Cet évènement tragique ne doit pas faire oublier que cet atelier a duré de nombreuses années et représentait un travail essentiel à l’activité paysanne de l’époque.
Ce fût, pour bon nombre de randonneurs, l’occasion de replonger dans leur enfance ou leur jeunesse passée dans la ferme des grands-parents ou des parents où les foins étaient tous fait à la fourche. Chemin faisant, ils remuèrent à la fourche leurs souvenirs des fenaisons d’antan.
Merci à Ninette, André, Christiane les enfants d’Édouard Verguin et à Bertrand son petit-fils de nous avoir rappelé ou fait connaître ce bel ouvrage artisanal.

René Canet